lundi 13 novembre 2017

Course des Flambeaux 2017

11 novembre 2017

L'endroit est prometteur: Monfort l'Amaury, au cœur des Yvelines ou l'on peut croiser des  vestiges du moyen age.

le trail de 18kms se déroule de nuit, avec le départ à 20h.


Pour ce trail, le matériel obligatoire est lampe frontale et  brassards réfléchissants (c'est pratique pour reposer son cerveau: le brassard fait le boulot pour moi.. lol).
j'ai pour objectif de le boucler en moins de 2h, et d’être classer dans les 300 premiers.

c'est le jour j, nous serons 2 collègues à courir ce trail nocturne, après une journée de boulot de 12h à l'usine
(levé à 3h30 le samedi matin): autant dire que cela ne s'annonce pas très facile.
19h15, nous récupérons nos dossards dans un grand gymnase, après avoir lutter un peu pour trouver une place de parking:  Laurent porte le 233 et moi le 256.
le ton de la soirée est donné; je met 30s à avoir le sésame, Laurent mettra 25mn pour l'avoir !!!

Retour à l'auto (parfait, c'est aussi la direction du départ), pour s'équiper: la météo est fraiche, et un crachin persiste depuis l'après midi: un temps a rester au coin du feu !!

Je choisi comme d'habitude de courir avec mon bermuda en jean, et je décide de partir directement en Tshirt (mon équipement vestimentaire n'est pas encore fait).

Nous nous dirigeons d'un bon pas vers la zone de départ, qui heureusement nous éloigne des hauteurs de la ville, petite pause pipi pour Laurent, qui s'éternise: demi-tour pour aller voir ce qu'il se passe: Laurent cherche quelque chose à terre: il a égaré sa gourde: je la retrouve rapidement dans le faisceau ultra puissant de la petzel Nao+: nous nous dépêchons de rejoindre le départ.

L'ambiance est assez fraîche, pas de musique, pas de spectacle, j'avoue avoir trouvé ça un peu morose à coté du trail de St Aubin des Bois: tout même un haut parleur, qui égrène les minutes avant le départ.

Le speaker appelle un certain LAU.. ?   LAURENT L..: tiens, c'est mon collègue: on a retrouvé sa carte d'identité !!! ça tombe bien, il ne savait même pas qu'il l'avait perdu lol: il a quand même du bol pensons nous à ce moment précis.. (la suite s'annonce dans la même veine..).
Cela à permis de le huer un peu (beaucoup ??) et de chauffer l'ambiance à quelques secondes du départ: super...

Et c'est le TOP départ, tout le monde lance sa montre ou son smartphone (moi aussi), nous sommes dans les premières lignes, mais je ne vous oublie pas, je dois photographier pour partager l'environnement avec vous.

Et c'est directement la grimpette vers les plus beaux endroits de Monfort: la tour est magnifique !!
la cote est mortelle !!!
je perd rapidement 30 places en prenant les photos, ce n'est pas grave, je suis la pour le plaisir, et malheureusement, je me retrouve dans le traffic, bouché dans les escaliers et passages étroits, très technique, j'adore !!! c'est sur ces parties techniques que je suis le meilleurs: je dévale ça à toute berzingue: c'est mouillé, ce sont des pavés et des nez de marche en bois, tout le monde est sur des œufs, sauf moi: je le laisse emmener et je dévale..

Nous attaquons la partie forestière du trail: "c'est gras" avait dis l'annonceur: ce n'est pas GRAS, c'est une HORREUR !!!
je ne sais plus ou mettre les pieds, les godasses sont littéralement ventousés dans la boue,  le crachin se dépose sur mes lunettes: je n'y vois rien du tout: ces conditions dantesques nous poursuivrons jusqu'au bout.

Nous doublons un coureur qui marche: je l'encourage: "c'est mort, j'ai une tendinite" me répond t-il..

Cela sera qu'un succession de cotes monotraces suivit de thalasso boueuse pendant 15 kms , quelques descentes techniques et très glissante me permettent d'atomiser quelques coureurs (ses).
C'est dur, mais j'ai l'impression que c'est encore plus dur pour les autres !!!

A partir du 12ème kilomètre, une douleur se réveille dans mon pied gauche (c'est mon point faible), elle ne me quittera plus, les partis en bitume sont un vrai calvaire: je cours sur le bas coté en serrant les dents: je ne lâche rien, et je double encore des concurrents épuisés, sans toutefois savoir s'ils sont sur la course 18kms ou sur la course 10kms !!!
je me motive en me disant qu'ils sont sur la 18, et sont cramés !!!

Le mec avec la tendinite passe comme une fusé à coté, je lui lance "je voudrai bien avoir la même tendinite que toi"  !!!
il me répond que c'est pour en finir au plus vite  ???
Nous le retrouvons quelques centaines de mètres plus loin, épuisé: Laurent lui donne ses pâtes de fruits pour le fortifier, nous ne le reverrons plus: j'espère qu'il a pu finir.

Laurent se bat avec sa Petzel, qui clignote puis se met à éclairer moins fort: je lui explique comment elle fonctionne, mais cela recommence encore..

bin, comment dire ? il fallait la recharger !!! mdr

Nous revoila en ville.. reparti pour le circuit du départ, mais dans le sens inverse: au lieu de descendre les escaliers, nous les montons !!!!!  ET çA J'AIME !!!!
Cela me rappelle le Pas de Bellecombe, à la Réunion: 630 marches irrégulières: j'ai réussi à les monter une fois au pas de course, mais c'était il y a 18 ans !!!

La ou je commence à me croire un martien, c'est quand Laurent, qui m'a motivé et entraîné toute la course commence à fléchir et à penser que je vais le fumer dans les marches !!!
A mon tour de le motivé, je monte les mains sur les genoux, et je double encore 2 ou 3 coureurs en leur lançant au passage TOTO L'ESCARGOT !!!
Un petit coucou a la dame qui était totalement épuisé dans les escaliers, je ne me suis pas arrêté, il y avait suffisamment de monde autours d'elle pour la soutenir.

je sais que l'objectif des moins de 2h sera atteint, mais je n'ai aucune idée du classement, alors il faut encore souffrir quelques centaines de mètres.

Quelques trop rares supporters bordent le parcours, et c'est moi qui les encourage à nous encourager..
par contre, je me demande toujours comment ce petit groupe de supporters que je n'ai pas eu le temps d'identifier connaissait mon prénom: surprenant  ce "ALLEZ THOMAS" venu de la nuit: je ne connais personne dans le coin...

17kms 800 indique le smartphone: il reste donc 200m, l'arrivé n'est pas visible, mais j'accélère pour aller grappiller quelques précieuses places..

18kms  toujours pas d'arrivé visible, nous sommes perdu dans un dédale de petites rues qui serpentent dans la vieille ville :

MAIS OU EST DONC L'ARRIVé ????

encore 300m me répondra un organisateur (merci à eux au passage): la j'en perd mon souffle, je suis usé à la corde, je continue jusqu'à l'arrivé en roue libre, faisant abstraction de la douleur du pied gauche...

Résultat: 1h56, classement scratch: 200, 9.4km/h



Je suis super content de ce résultat, car c'était vraiment dur, bien plus dur que le trail de St Aubin, qui ressemble à une piste synthétique de stade à coté de ce 18km 300.
L'ambiance était malheureusement absente, et cela manquait un peu.
je comprend quand même, le temps était exécrable, mais un bon speaker, un peu de musique, cela est assez simple quand même.

je suis dans un état lamentable (comme tout les coureurs), les chaussettes sont dans le même état que les chaussures

Je file, il est 22h, et demain matin c'est le boulot à 3h30.

Direction la voiture avec Laurent: il farfouille dans son sac à la recherche de ses clefs, sans succès...
ça sent la boulette !!!!

Nous nous arrêtons, il vide le sac par terre: PAS DE CLEF.. ceci dit il vaut mieux qu'il s'en aperçoive que maintenant, car sinon cela aurait gâcher son trail.
Nous revenons en arrière, à l'endroit ou il avait égaré sa gourde: je retrouve les clefs à 1m: nous sommes sauvés !!
Cela sera la dernière péripétie de ce trail, et de Laurent, qui visiblement est dans un jour de chance !!!



Je vous retrouve dans 15jours, le 25 novembre 2017, pour le trail contre le temps perdu qui s'annonce lui aussi prometteur.




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